Le Cap, Afrique du Sud – La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a exhorté les dirigeants africains à prendre des mesures audacieuses pour s’approprier les ressources minières du continent, stimuler la création d’emplois et renforcer l’industrialisation, lors de l’African Mining Indaba 2025 au Cap.
Dans un discours liminaire, Denys Denya, premier vice-président exécutif d’Afreximbank, a souligné que l’Afrique ne capturait qu’entre 4 % et 20 % de la valeur de ses minerais en raison d’un traitement local limité. Il a plaidé pour un développement accru des infrastructures de transformation, du raffinage et de la fabrication.
« Nous devons aller au-delà de l’extraction et investir dans le raffinage, la fusion et la fabrication de pointe. Les pays africains doivent accroître leur capacité de traitement local des minéraux tels que la bauxite, le lithium, le cobalt et le minerai de fer », a-t-il déclaré. Il a également appelé à une coopération régionale et à l’application de réglementations favorisant la valeur ajoutée locale.
Il a également mis en avant l’importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans le renforcement des chaînes de valeur intra-africaines.
Afreximbank a approuvé plus d’un milliard de dollars pour des projets miniers, dont une usine de traitement de la bauxite en Guinée et une unité de manganèse au Gabon. La banque soutient également la création de zones économiques spéciales pour la fabrication de batteries en RDC (République démocratique du Congo) et en Zambie, dans le but de positionner l’Afrique dans la transition énergétique mondiale.
S’appuyant sur des plateformes numériques comme l’Africa Trade Gateway et le Système panafricain de paiement et de règlement, Afreximbank entend garantir une meilleure valorisation des ressources africaines au profit du développement économique du continent.