Dakar, 13 février 2025 (Bantu Gazette) – Soixante-onze partis et mouvements d’opposition ont annoncé la création du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), un cadre destiné à organiser la résistance contre le pouvoir du parti Pastef.
Cette initiative regroupe plusieurs figures politiques et acteurs de la société civile, notamment l’Alliance pour la République (APR) de l’ex-président Macky Sall, le Parti socialiste (PS) d’Aminata Mbengue Ndiaye et le mouvement Taxaawu Senegaal de Khalifa Ababacar Sall.
Selon le FDR, son objectif est de « donner une forme et un contenu à la résistance » face aux décisions du gouvernement du parti Pastef, jugées contraires aux principes démocratiques.
La coalition dénonce également l’arrestation et l’emprisonnement de journalistes et d’opposants politiques, la révocation du maire de Dakar, Barthélémy Dias, ainsi que la levée de l’immunité d’un député sans présentation d’un dossier d’accusation clair.
Elle critique également une révision des listes électorales menée sans concertation avec l’opposition, pour la première fois dans l’histoire politique du pays.
Face à ce qu’elle considère comme un « étouffement du pluralisme politique », la coalition prévoit de mener des actions pour exiger la libération des prisonniers politiques et la fin des persécutions contre les voix dissidentes.
Le FDR entend également soutenir les revendications sociales et économiques et réclame l’ouverture d’un dialogue sur la réforme du code électoral.
Malgré ces critiques, le gouvernement sénégalais, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, poursuit son programme de réformes.
En octobre 2025, l’exécutif a dévoilé un plan de développement sur 25 ans, « Sénégal 2050 », qui vise à réduire la dépendance extérieure et à renforcer l’exploitation des ressources locales et du capital humain.
Sonko a souligné que les modèles de développement passés avaient échoué, citant le Japon comme modèle pour l’Afrique.
Dans ce contexte de transformations politiques et économiques, l’émergence du FDR marque une nouvelle phase d’opposition structurée au sein du paysage politique sénégalais.