NAIROBI, Kenya (BG) – Les dirigeants de l’Union africaine (UA) ont réaffirmé leur engagement à faire avancer l’agenda de réforme institutionnelle de l’organisation lors d’une retraite de haut niveau tenue à Nairobi les 26 et 27 janvier 2025, sous l’impulsion du président kényan William Ruto.
Cet événement, organisé par la Commission de l’UA et soutenu par le président Ruto, a mis en exergue l’urgence de relever les défis structurels et financiers auxquels fait face l’Union.
La retraite a marqué le huitième anniversaire du lancement du processus de réforme institutionnelle initié à Kigali sous la direction de l’ancien président rwandais Paul Kagame.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, a souligné les progrès réalisés depuis l’adoption de décisions clés, notamment la Décision 605 de 2016 sur le financement de l’Union et la Décision 635 de 2017 sur la restructuration institutionnelle.
« Il faut s’en féliciter. Il est cependant vrai que beaucoup reste à faire pour atteindre les objectifs », a déclaré Faki, ajoutant que ces changements sont essentiels pour renforcer la place de l’Afrique dans les instances décisionnelles mondiales.
Il a également mentionné la restructuration de la Commission de l’UA, l’autonomisation renforcée du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et l’opérationnalisation du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA).
Concernant le financement, le Fonds pour la paix a atteint son objectif de 400 millions de dollars, avec des efforts en cours pour garantir son renouvellement durable.
La retraite a également examiné la répartition des tâches entre l’UA, les Communautés économiques régionales (CER) et les États membres.
Sous la direction du président Ruto, des mesures décisives ont été prises, notamment l’examen d’un rapport de consultant sur cette question cruciale.
« Oui, la réforme est difficile mais elle est nécessaire pour que l’Afrique trouve sa place toute sa place dans le concert des nations », a insisté Faki, appelant les dirigeants à tracer une voie claire pour l’avenir.
Le président Ruto a déclaré que les réformes de l’Union africaine étaient essentielles pour libérer tout le potentiel du continent.
Il a souligné qu’il était regrettable que l’Afrique soit devenue « un théâtre de conflits et de terrorisme », tandis que la réponse du continent à ces défis avait été insuffisante.
« Notre réponse a été désorganisée, sous-financée et mal planifiée », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que la Communauté d’Afrique de l’Est convoquerait un Sommet extraordinaire des chefs d’État sur la situation dans l’est de la République démocratique du Congo mercredi.